Dans le langage courant, on parle de voyance directe lorsqu’elle ne s’appuie sur aucun support. Sur aucune mancie, comme un Tarot, des runes ou des figures de géomancie.
On parle plutôt de voyance avec support (ou indirecte) lorsqu’elle « émerge » des interprétations symboliques et métaphoriques réalisées avec ledit support.
Mais quand on examine attentivement le processus, on s’aperçoit qu’il y a toujours un déclencheur.
Même quand on n’utilise rien.
Parce qu’en vérité, le voyant utilise toujours quelque chose.
Au moment où le consultant prononce son prénom, une vague de sensations sont perçues par le praticien par exemple. Le prénom est support.
Ou lorsque le voyant lui touche la main : la main est support.
Ou plonge ses yeux dans les siens : les pupilles sont supports.
Ou plante son regard dans le plafond : la fissure là-bas dans le coin fait support.
C’est l’intention du voyant « de désirer voir ce qui l’intéresse » qui fait qu’il « voit ».
Et à cet instant, n’importe quoi de physique autour de lui peut aider sa concentration sur ses perceptions internes, la focalisation de son intention.
Platon rapporte ainsi que certains prêtres, durant l’Antiquité, posaient une question et observaient l’envol des oiseaux qui donnait une première idée de réponse par un jeu de convention : s’ils sont nombreux, s’ils partent vite, ordonnés ou non, s’ils volent bas.
C’étaient les « auspices », hérité du latin auspicium, (avis, pour oiseau et specere pour le verbe regarder).